Certains d’entre vous m’ont questionné quant à l’alimentation stabilisée que j’avais utilisé dans le projet de « Voltmètre auto 12V ». En fait, il s’agit du modèle PS-3010F de chez Kaiweets. Aussi, histoire de ne pas simplement vous donner sa référence, je vous ai préparé cette petite « revue de tests », afin de vous montrer ce qu’elle a réellement « dans le ventre » !
Vous retrouverez ici un résumé des principales caractéristiques de cette alim DC de type « grand public », avec ses avantages et inconvénients, accompagné de toute une série de tests effectués dessus (mesure de tension à vide, en charge, en court-circuit, …). Ainsi, vous pourrez vous faire une première idée, à son sujet 😉
À noter que toutes les mesures effectuées ici (tension, courant, ondulation) n’ont pas été réalisées avec des instruments de précision de laboratoire, c’est à dire des appareils dûment étalonnés et calibrés. Cela étant dit, les essais partagés ici vous donneront un premier aperçu de ce que vaut cette power supply, ce qui est un bon début, selon moi ! Alors en avant !
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Présentation rapide de l’alim Kaiweets PS-3010F
L’alim Kaiweets PS-3010F est ce qu’on appelle une alimentation stabilisée (« DC power supply », en anglais), destinée au « grand public ». Elle a pour but de convertir et abaisser une tension d’entrée à courant alternatif (AC), en tension de sortie à courant continu (DC).
Avant tout, sachez qu’il s’agit d’une alimentation à découpage ; c’est à dire que la tension d’entrée (typiquement 230 VAC) est redressée, lissée, hachée, abaissée, puis redressée et filtrée à nouveau, afin d’obtenir une tension de sortie plus basse (ici, du 0 à 30 VDC), et ce, avec le moins de pertes possibles (ou le rendement le plus élevé, si vous préférez)..
Pour ceux qui aiment visualiser les choses, voici une courte vidéo réalisée par le fabricant, et la montrant en action :
L’efficacité de conversion est d’ailleurs ce qui caractérise les alimentations à découpage (et donc la PS-3010F de chez Kaiweets), dont le rendement est nettement plus élevé que celui de nos « vieilles » alimentations linéaires, à transformateur (qui pesaient super lourd, soit dit en passant !). L’échauffement est d’ailleurs lui aussi limité dans une alimentation à découpage, du fait du meilleur rendement global (moins de pertes électriques, dissipées thermiquement).
Outre cela, cette alimentation de labo Kaiweets PS-3010F a également pour but de fournir une tension des plus stables possible, et ce, indépendamment du courant tiré dessus, et de l’environnement extérieur (variations de tension secteur, de température ambiante, etc). D’où le qualificatif « d’alimentation stabilisée », d’ailleurs !
Aussi, il s’agit là d’une alimentation réglable aussi bien en tension qu’en courant ; en effet, celle-ci dispose de deux modes de fonctionnement possibles :
- soit à tension constante (« constant voltage » ou C.V., en anglais)
- soit à courant constant (« constant current » ou C.C., en anglais)
Du reste, tous les boutons et branchements sont situés en façade (exception faite de l’entrée 230V, qui elle, est située à l’arrière).
Caractéristiques de cette alimentation stabilisée
Tout d’abord, voici, en synthèse, les principales caractéristiques de cette alimentation PS-3010F Kaiweets :
Caractéristiques | Valeurs |
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Tension d’entrée | 220~240 volts (50/60 Hz) |
Tension délivrée en sortie | Réglable de 0 à 30 volts (par pas de 0,01V) |
Courant délivré en sortie | Limitable de 0 à 10 ampères (par pas de 0,01A) |
Poids | 2,5 kg environ |
Dimensions (P x l x h) | 285 x 128 x 145 mm |
Imprécision, tension de sortie | ≤ 0,1 % + 10 mV |
Imprécision, courant de sortie | ≤ 0,1 % + 10 mA |
Ondulation/bruit (tension) | ≤ 20 mV (RMS) |
Ondulation/bruit (courant) | ≤ 20 mA (RMS) |
Protections (internes) | Protections contre les surcharge, surtension, surchauffe, et courts-circuits |
En façade, on retrouve 4 boutons rotatifs. Ceux-ci permettent le réglage fin ou grossier, de la tension ou du courant. Basiquement, les boutons de « réglage grossier » permettent d’approcher rapidement la valeur souhaitée, tandis que les « réglages fins », permettent d’affiner les choses, jusqu’à atteindre « précisément » la valeur voulue.
Un ensemble de 3 afficheurs de grande taille indiquent la tension, le courant, et la puissance délivrée par l’alimentation. Chaque valeur est présentée sur 4 digits, avec 2 chiffres après la virgule pour le courant et la tension, et 1 chiffre après la virgule pour la puissance (qui est tout simplement le produit du courant par la tension, en instantané). À noter que l’affichage est particulièrement lisible, en intérieur comme en extérieur, du fait de la « bonne » luminosité des leds. Franchement, c’est vraiment appréciable !
Du reste, l’ensemble est plutôt léger (2,5 kilos), comparé aux alimentations à transfo de puissance. Ce qui permet de facilement la déplacer, au besoin. Côté dimensions, celle-ci s’avère également très compacte, avec une profondeur d’environ 28 cm, pour une largeur de 11cm et une hauteur de 15cm ; ce qui permet de pouvoir la loger sur un côté de son plan de travail, lorsqu’on n’en a plus besoin.
Un système de contrôle de température « intelligent » pilote le ventilateur de refroidissement interne de l’alimentation. Ainsi, la ventilation ne fonctionne pas en permanence, ce qui permet de faire des économies d’énergie, tout en limitant le bruit. Du reste, de larges ouvertures, sur les côtés du boitier, permettent une ventilation naturelle accrue, afin là aussi de favoriser l’économie d’énergie.
Enfin, une prise USB en façade permet de délivrer jusqu’à 2 ampères sous 5V. Ceci permet notamment d’alimenter nos petits montages électroniques USB, afin de ne pas avoir à tirer ce courant là sur nos prises USB de PC !
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Avantages et inconvénients du PS-3010F de Kaiweets
Voici les principaux avantages et inconvénients de l’alimentation à courant continu Kaiweets PS-3010F, que j’ai noté après essais (ceux que je vous présente juste après).
- une grande plage de travail : jusqu’à 30 volts en tension, et 10 A en courant
- facile à utiliser (en gros : un bouton on/off, et des boutons de réglages +/- pour la tension et le courant)
- affichage clair et « précis » (2 chiffres après la virgule, aussi bien pour la tension, que pour le courant)
- modes « tension constante » (C.V.) et « courant constant » (C.C.) clairement identifiés (led verte et led rouge)
- tensions et courants particulièrement stables, aussi bien à vide qu’en charge
- protections multiples intégrées (contre la surchauffe, la surcharge, et les courts-circuits)
- système de refroidissement interne « intelligent » (permet de faire des économies d’énergie, et de limiter le bruit)
- prise USB frontale, pouvant délivrer jusqu’à 2 ampères
- avec des pieds caoutchouc dessous (pour éviter de glisser, ou d’abîmer le plan de travail)
- facile à transporter (avec poignées de transport intégré)
- encombrement réduit (P x l x h = 28,5 x 12,8 x 14,5 cm)
- design élégant, et finitions bien travaillées !
- niveau de bruit et d’ondulations faibles
- poids léger (2.5 kg, seulement)
- câbles accessoires fournis
- garantie 3 ans
- pour les réglages fins ou grossiers, des tensions et courants, j’aurais préféré des « encodeurs rotatifs » (type KY-040, par exemple), plutôt que des potentiomètres analogiques. Car en pratique, selon comment sont positionnés les potentiomètres « fins » au moment de nos réglages « grossiers », il se peut qu’il n’y ait plus de marge de « manœuvre fine », à la baisse ou à la hausse. Pour pallier à ce problème, il faudrait systématiquement penser à mettre le potentiomètre de réglage fin en position médiane (au milieu, donc), avant de faire son réglage grossier. Ainsi, cela laisserait une marge d’affinage aussi bien à la hausse, qu’à la baisse, pour arriver à la valeur « exactement » souhaitée.
- un câble avec fiches bananes ↔ pointes de touches est fourni (comme sur un multimètre), mais selon moi, ce n’est pas très approprié dans le cas d’une alim de labo. En fait, il aurait mieux valu un adaptateur fiches bananes ↔ bornier à ressort (type Wago, par exemple), afin de pouvoir au final raccorder des fils dénudés sur l’alim.
Remarque : notez bien qu’il s’agit ici d’une alimentation « simple », et non d’une alimentation « double ». Ainsi, vous ne pourrez générer qu’une seule tension en sortie, et non plusieurs. Si je vous parle de ça, c’est parce que parfois, en électronique, nous avons besoin :
– d’une alimentation symétrique, c’est à dire délivrant à la fois une tension positive et une tension négative (pour alimenter des ampli op, par exemple)
– ou d’une alimentation à tensions multiples (pour alimenter une partie puissance et commande, par exemple du +12V et +5V)
En fait, réfléchissez toujours à ce dont vous avez réellement besoin, avant d’acheter quoi que ce soit !
[Test #1] Mesures de tension à vide (0 à 30 volts)
Les premiers tests que j’ai effectué sur cette alim, avant de passer aux « stress tests », sont des mesures de tension à vide. Cela, afin de :
- vérifier la justesse de l’affichage en volts de l’alim, comparativement à un voltmètre numérique
- et relever les tensions min et max qu’on peut atteindre, avec cette alimentation
Pour ce faire, j’ai simplement branché un voltmètre digital en sortie d’alimentation.
Matériel utilisé :
– 1 x voltmètre numérique Kaiweets HT118E (20000 points, ± 0,08% environ)
– 2 x cordons munis de fiches bananes Ø4 mm
– et bien sûr, l’alimentation stabilisée Kaiweets PS 3010F à tester !
Au niveau des mesures effectuées sur cette alim, voici celles qui me paraissaient les plus « parlantes » (réglages 0V, 5V, et 30V) :
Réglage de tension, à vide | Photo prise | Tension mesurée | Écart en mV | Écart en % |
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Affichage tension « 0,00 V » en façade | 0,015 volts | 15,2 mV | – % | |
Affichage tension « 5,00 V » en façade | 5,019 volts | 19 mV | 0,38 % | |
Affichage tension « 30,00 V » en façade | 30,02 volts | 20 mV | 0,07 % |
On peut dire que tout ceci rentre dans les critères énoncés par le fabricant, à savoir moins de 0,1 % + 10 mV « d’erreur » au niveau de la tension de sortie, hormis à « 0 volt » (mais c’est un cas particulier, j’avoue !).
Remarque : si on tourne les boutons de réglage de tension FIN et GROSSIER à fond, on atteint les 32 volts ! C’est la tension max atteignable à vide, par cette alimentation. Bien sûr, mieux vaut rester dans la plage d’usage spécifiée par le fabricant, à savoir : 0 à 30 volts 😉
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[Test #2] Mesures de puissance avec charge fictive (0 à 150 watts)
À présent, pour commencer à vous montrer ce qu’elle a vraiment « dans le ventre », j’ai décidé d’effectuer un test de charge à courant maximal (à 10 ampères, car c’est le maximum théorique qu’elle peut débiter). Pour faire cela, j’ai fait appel à une « charge fictive », c’est à dire une charge électronique, dont le courant consommé est réglable manuellement.
Au passage, pour ceux qui ne seraient pas familiers des charges fictives, voici à quoi ça ressemble (c’est la carte électronique à circuit imprimé bleu, avec le gros ventilateur dessus, pour dissiper la chaleur produite) :
Sur la photo de gauche, vous retrouvez tous les éléments utilisés pour cet essai (l’alim, les câbles de liaison, la charge fictive, et l’alim externe de la charge fictive). La photo de droite, quant à elle, vous montre à quoi ressemble le tout, une fois les raccordements effectués.
Matériel utilisé :
– 1 x charge fictive pouvant tirer 10A (celle utilisée ici étant limitée à 150W, soit 10 ampères sous 15 volts, par exemple)
– 2 x câbles de liaison en Y, munis de fiche banane (là c’est du « fait maison », avec du gros fil là où il y aura un fort passage de courant, et du petit fil là où on cherchera simplement à « prélever » une lecture de tension à la source) ; les fiches bananes utilisées ici sont de « qualité » (enfin, si on peut dire … !), afin de limiter la chute de tension et un potentiel échauffement local, compte tenu du courant consommé
– et bien entendu, notre alim Kaiweets PS-3010F à tester !
Pour préparer ce test, il faut donc, au préalable :
- tourner les boutons de réglage de COURANT de l’alim (fin et grossier) complètement à droite, afin que l’alimentation puisse délivrer son maximum de courant (et qu’elle ne bride rien, surtout)
- régler la charge fictive sur « 10A », afin qu’elle puisse tirer jusqu’à 10 ampères, lorsqu’on la mettra en route
- régler la tension du bloc d’alimentation sur 15V, afin de pouvoir faire travailler la charge fictive à son maximum (10A sous 15 volts faisant 150 watts, ce qui est le maximum admissible par la charge utilisée ici)
En image, avant l’allumage de la charge fictive, voici un aperçu des réglages (aussi bien côté alim, que de la charge fictive) :
À noter que l’alimentation est réglée sur 15,00 volts « précisément », afin de pouvoir mesurer l’éventuelle baisse de tension, à pleine charge.
Et sans plus attendre … voici ce que ça donne, une fois la charge fictive allumée (courant tiré = 9,99 ampères, sous 15 volts, au niveau de la charge fictive) :
La première chose qui devrait vous sauter au yeux … est que les 15 volts de l’alimentation n’ont pas bougé d’un poil, et sont parfaitement « stables ». En clair : que ce soit à vide ou à pleine charge (10 ampères), la tension de sortie du bloc d’alimentation n’a pas bougée. Il n’y a pas eu de chute de tension, malgré la forte charge branchée dessus (ou alors cela a été automatiquement compensé en temps réel, par l’alimentation, ce qui est parfait !).
Autre remarque, après 10 minutes de fonctionnement à 10A sous 15V (et 19°C de température ambiante) :
- aucun échauffement notable, aussi bien au niveau de la tôlerie, que des ouïes de ventilation (le bloc d’alimentation est parfaitement bien refroidi)
- par contre, le ventilateur fonctionne quasiment tout le temps (temps de marche = 1 à 2 minutes ; temps d’arrêt = 15 secondes)
Nota : les bruits de ventilation du bloc d’alim sont « importants », avec une telle charge ; mais ceci est normal ici, et dû au « grand » flux d’air brassé, à l’intérieur même de l’alim. À noter que cette ventilation est de type « tout-ou-rien », et qu’elle n’adapte donc pas son régime en fonction des besoins. Toutefois, elle ne s’allume que quand c’est nécessaire ! Du reste, je n’ai malheureusement pas pu pousser l’alimentation au-delà de ces 150W de charge, faute d’avoir une charge fictive suffisamment grosse. Dommage 😉
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[Test #3] Mesures de courant jusqu’en court-circuit (0 à 10 ampères)
Autre « stress test » effectué, si je puis dire : la mise en court-circuit de l’alimentation ! Ainsi, nous pourrons constater si l’alim passe bien du mode « tension constante » (C.V., led verte) en mode « courant constant » (C.C., led rouge), en débitant le maximum d’ampère qu’elle peut.
Pour faire cet essai, rien de plus simple ! Car il suffit de mettre un fil qui relie les sorties + et – de l’alim, avec une pince ampèremétrique autour, et le tour est joué, comme visible ci-contre.
Matériel utilisé :
– 1 x pince ampèremétrique Kaiweets HT208D (0-100 A, pouvant faire des mesures en courant continu, DC donc)
– 1 x cordon de puissance 15A, doté de fiches bananes Ø4 mm
– et comme toujours, notre power supply Kaiweets PS-3010F !
Ah oui… il ne faut pas oublier ici de tourner les boutons de réglage de courant (A-coarse et A-fine) à leur maximum, afin que l’alimentation ne limite pas le courant en-dessous de sa capacité maximale.
En image, voici 2 mesures extrêmes, réalisées (au repos, et en court-circuit) :
État de la power supply | Photo prise | Courant affiché sur l’alimentation | Courant mesuré par la pince ampèremétrique |
---|---|---|---|
Au repos (tension à 0V, courant au maximum) | 0,00 ampère | 0,01 A (écart de 10 mA) | |
En court-circuit (tension > 0V, courant au maximum) | 10,94 ampères | 10,99 A (écart de 50 mA) |
On voit là encore que l’alimentation peut délivrer au-delà de ses spécifications (10 ampères, pour rappel), car on arrive à près de 11 ampères. Par contre, je vous recommande d’éviter tout court-circuit volontaire, et travaux à puissance maximale sur une trop longue durée, afin de ne pas sursolliciter cette power supply (quand bien même elle pourrait théoriquement l’encaisser !).
[Test #4] Mesures d’ondulations résiduelles (bruit)
Enfin, histoire de compléter ces tests et pouvoir juger de la qualité / stabilité de la tension de sortie, j’ai branché un oscilloscope en sortie de cette alim ! Et ai effectué des essais, aussi bien à vide, qu’en charge !
En fait, cela permet notamment de faire apparaître les ondulations résiduelles et autres bruits, « superposés » au signal continu. Pour rappel, ces signaux « parasites » ne sont pas souhaités, bien que certains soient inévitables (car inhérents à la technologie employée ici, avec cette alimentation « à découpage »). Je pense notamment à une onde résiduelle de fréquence particulière, correspondant à la fréquence de hachage de l’alim (qui peut varier selon la charge) ; en notant que cette onde doit, en pratique, être la plus faible possible (afin d’avoir une tension de sortie la plus continue possible). Et c’est ce que j’ai cherché à mesurer ici.
Pour ce faire, j’ai simplement :
- réglé le bloc d’alimentation sur 15 volts (car on va faire des essais à 0 puis 10A ici, avec une charge électronique limitée à 150 watts, donc 15V sous 10A)
- réglé l’oscillo en mode « AC » (pour qu’il ne fasse apparaître que la composante alternative du signal mesuré, et donc, nos fameuses ondulations résiduelles)
- et branché oscillo et charge fictive en parallèle, en sortie d’alim
Matériel utilisé :
– 1 x oscilloscope « portable » (moyennement précis, mais très pratique et efficace, dans un cas comme celui-là !)
– 1 x charge fictive pouvant délivrer 10A
– et notre alimentation stabilisée Kaiweets PS 3010 F, comme toujours !
Sans plus attendre, voici les résultats « en charge » (c’est à dire avec la charge fictive allumée dessus, réglée pour tirer 10 ampères) :
Comme vous pouvez le constater, nous avons un signal alternatif de fréquence 2,32 kHz et d’amplitude 0,825 volts (crête à crête), superposé à notre tension de 15 V. Ce qui nous fait du 15V ± 412 mV en sortie, soit une tension oscillant entre 14,588 et 15,412 volts, pour ainsi dire. Mais en moyenne, bien entendu, on ne constate pas cet effet ; car nous avons bien 15 volts d’amplitude moyenne, sur nos 15 volts demandés !
Histoire d’être complet, voici les résultats « à vide » (c’est à dire une fois la charge fictive éteinte, ne tirant donc plus du tout de courant sur l’alim, qui passe au repos) :
Là on constate qu’on a grosso modo 10 mV de tension résiduelle (un carreau représentant verticalement 50 mV), avec parfois des « pics » atteignant près de 100 mV (nota : l’oscillo n’arrive pas à synchroniser le moindre signal, car il n’y a pas de signal périodique clair, ici).
La tension de sortie est donc plutôt stable, et relativement propre, avec quelques infimes parasites résiduels ! En clair : c’est vraiment pas mal, pour une alim « grand public » !
Remarque : pour aller plus loin, il faudrait compléter ces essais avec des relevés de tension au démarrage de l’alim (à vide, et en charge), et lors de connexion/déconnexion de charges importantes, afin de voir les phases transitoires. Ainsi, on pourrait encore mieux apprécier la stabilité dynamique de cette power supply, ou mettre en exergue ses limites.
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L’intérieur de cette DC Power Supply (photos)
À présent, que diriez-vous de voir l’intérieur de « la bête » ? Ainsi, vous pourrez encore mieux apprécier sa complexité intérieure, et sa légèreté 😉
Comme vous avez sûrement pu le constater, l’intérieur est plutôt épuré, et bien agencé (2 circuits imprimés, l’un en bas, et l’autre vertical, en avant). Il reste ainsi un large volume d’air intérieur, pouvant facilement être ventilé, et refroidi.
Avec, en dernière photo, un aperçu des pieds en caoutchouc, permettant au bloc d’alimentation de ne pas glisser sur la table, rayer le plan de travail, ou propager les vibrations du ventilateur, lorsqu’il tourne !
Comment régler/affiner les valeurs affichées sur l’alim (courant et tension) ?
Une chose que vous pourriez vouloir faire : régler l’affichage de la tension ou du courant, en face avant de l’alimentation. En fait, cela s’effectue par le biais de 2 potentiomètres de réglages à vis multi-tours, situés à l’intérieur de l’alim. Comme vous l’aurez compris, il faut donc que le bloc d’alimentation soit à la fois sous tension, et avec le capot supérieur retiré, pour réaliser cette opération.
Très important : pour des raisons de sécurité, je vous déconseille fortement de toucher à ces réglages, à moins que vous sachiez exactement ce que vous faites. En effet, les réglages d’affichage de tension ou courant se font sous tension secteur 230V, avec le capot de l’alimentation ouvert ; il y a donc un risque d’électrocution, si vous mettez vos doigts n’importe où, ou si votre tournevis de réglage touche une partie « haute » tension.
Alors … histoire de bien vous repérer, avant d’entrer plus dans les détails, voici tout d’abord deux photos de la face avant de l’alimentation : vue de face, et vue de dos (côté PCB intérieur, si vous préférez) :
Comme vous pouvez le constater, il y a un large circuit imprimé vertical, au dos des afficheurs. Et en regardant de plus près, vous constaterez également qu’il y a 2 potentiomètres multi-tours (de couleur bleu), qui sont soudés à droite, sur le PCB.
Au niveau de la sérigraphie jouxtant ces potentiomètres, on voit apparaître les mentions :
- RW-V pour celui du haut ; la lettre V nous indique que c’est l’affinage du réglage des « Volts » (ceux affichés en face avant de l’alim, pour être bien clair)
- RW-A pour celui du bas ; la lettre A nous indique que c’est l’affichage du réglage des « Ampères » (ceux affichés en face avant de l’alim)
En fait, ces 2 potentiomètres multi-tours nous permettront soit d’abaisser la valeur affichée sur l’alim (en tournant le potentiomètre vers la droite, en « sens horaire »), soit d’augmenter la valeur affichée (en tournant vers la gauche, en « sens antihoraire »).
Nota : le fabricant ne donne aucune instruction de réglage en ce sens. Je vous partage ici seulement mon expérience, en vue de corriger un petit décalage, entre valeurs affichées, et valeurs réellement mesurées.
Réglage / affinage de la TENSION affichée en VOLTS, sur l’alimentation
Comme évoqué précédemment, faites extrêmement attention à ce que vous faites ici, car vous êtes en présence du 230 VAC secteur (risque d’électrocution). Ne faites rien, à moins que vous sachiez exactement ce que vous faites.
Du reste, pour régler l’affichage de tension sur l’alim, voici comment j’ai procédé. J’ai :
- débranché toute charge en sortie d’alimentation
- écarté la limitation de courant (en tournant les boutons de réglage fin et grossier du courant vers la droite, afin que l’alimentation reste bien en mode « tension constante », soit C.V.)
- réglé la tension de sortie au max (en tournant à fond les boutons de réglage fin et grossier de la tension) ; ainsi, on obtient une tension d’environ 32 volts (qui est le max que peut sortir l’alimentation, à l’extrême, à vide).
- et branché un voltmètre « de précision » en sortie, en position DC, afin de pouvoir comparer les 2 tensions affichées (comme visible ci-dessous)
Si vous avez des tensions différentes, il vous suffit alors de tourner la vis de réglage du potentiomètre multi-tours « RW-V », au dos de l’afficheur de l’alim, jusqu’à avoir 2 valeurs identiques, au possible.
Matériel utilisé :
– 1 x voltmètre digital Kaiweets HT118E (± 0,08% d’erreur en tension environ, sur 20000 points)
– 2 x cordons mâle-mâle, munis de fiches bananes Ø4 mm à chaque extrémité
– et bien sûr, notre power supply PS-3010F de chez Kaiweets à régler !
Réglage / affinage du COURANT affiché en AMPÈRES, sur l’alimentation
Là aussi, faites preuve d’une extrême vigilance, car nous travaillons « boitier ouvert » et en présence du courant secteur (230VAC). Il y a donc risque d’électrocution. Encore une fois, ne faites rien, sauf si vous en avez les compétences, et êtes bien conscient des risques potentiels.
Ici, nous allons régler l’affichage du courant sur l’alimentation. Pour ce faire, j’ai :
- débranché tout élément en sortie d’alimentation
- réglé la tension au dessus de zéro (à 2 volts au moins, par exemple)
- réglé la limitation de courant à zéro (boutons de réglage fin et grossier du courant, tournés complètement « vers la gauche »)
- branché un ampèremètre en « court-circuit », entre les bornes de sorties + et – de l’alimentation (calibre 10 ampères, DC)
- et monté la limitation du courant progressivement, jusqu’à atteindre 8 ampères (je n’ai pas voulu trop approcher les 10A, qui sont la limite de ce que peut supporter le multimètre)
Au moment des essais, voici à quoi ressemblait mon montage :
Là encore, si vous avez des valeurs différentes, il vous suffira alors de tourner la vis de réglage du potentiomètre multi-tours « RW-A », au dos de l’afficheur de l’alim, jusqu’à obtenir des valeurs identiques, au possible.
Matériel utilisé :
– 1 x multimètre Kaiweets HT118E, câblé en ampèremètre (± 1% d’erreur en courant environ, sur 20000 points) : https://kaiweets.com/en-fr/collections/multimeter/products/kaiweets-ht118a-digital-ac-dc-multimeter-trms-6000-counts
– 2 x cordons mâle-mâle, avec fiches bananes Ø4 mm à chaque bout
– et encore et toujours, notre alim stabilisée PS3010F Kaiweets à régler !
Nota : gardez bien à l’esprit que tous ces réglages sont valables à un instant donné, sous conditions particulières (température, par exemple). Du coup, il peut y avoir des dérives, avec le temps ou autre. Ne cherchez donc pas à avoir quelque chose d’ultra précis ici, car il ne s’agit pas là d’une alimentation de précision (pour rappel, c’est un appareil grand public, avant tout).
Kaiweets PS-3010F : ce que je pense de cette alim !
Si comme moi vous bricolez « souvent », et cherchez à avoir une alimentation stabilisée « grand public », performante, et pas trop chère, alors ce modèle PS-3010F de chez Kaiweets pourrait peut-être vous convenir à vous aussi ! Car il est vraiment simple d’utilisation, disposant d’une « large » gamme de tension (jusqu’à 30V) et courant (jusqu’à 10A), et super simple d’utilisation !
Maintenant, à vous de voir selon vos besoins et votre budget, si elle pourrait vous être utile ou pas 😉
À bientôt,
Jérôme.
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Remarque : on est bien d’accord que tous les tests effectués ici mériteraient d’être encore plus poussés (avec des appareils de précision calibrés/étalonnés/certifiés de labo, par exemple). Mais je pense que c’est suffisant au début, afin de se faire une idée de ce que vaut cette alimentation, en pratique, pour un « bricoleur en électronique » !
À découvrir aussi : le testeur NCV sans contact Kaiweets VT200
(*) Mis à jour le 29/02/2024
Hello,
Vraiment super tes articles !
Merci pour le temps que tu passes à rédiger des articles synthétiques complets et compréhensibles par le commun des mortels !
Lionel
De rien, avec plaisir 🙂
Bonjour,
Merci pour vos articles toujours passionnants pour moi qui ne suis pas du tout électronicien à la base.
Petite question indirecte par rapport au lien que vous indiquez avec « Voir le prix » : je ne trouve pas l’info sur le site de Kaiweets concernant l’éventuel dédouanement : le prix indiqué pour l’alimentation stabilisée correspond-il au prix final pour le client (TVA payée) ou faut-il tenir compte des frais d’import (TVA + dédouanement) ?
Bien cordialement
Jean-Michel
Salut Jean-Michel !
Tu viens de me mettre le doute lol… du coup, je viens de vérifier s’il n’y a pas des conditions particulières, suivant les produits et les pays. Et ici (https://kaiweets.com/pages/order-shipping), il est clairement indiqué que toutes les taxes sont déjà incluses, il n’y a donc rien à payer en plus !
Par contre, concernant cette alimentation et du fait de ses dimensions/poids, il y a 15$ de frais de port à prévoir (comme indiqué sur la page de vente de l’alim).
Voilà, à bientôt 😉
Jérôme.
Bonjour,
Peut-on charger des accus lithium avec ce genre d’alimentation ?
Merci.
Salut Aymeric !
Théoriquement, oui ! Mais perso, je préfère éviter (et ce n’est pas lié à cette alim en particulier, comme tu vas voir).
En effet, quand bien même cette alimentation à limitation de courant est idéale pour charger un accus en courant constant, puis en tension constante (https://passionelectronique.fr/charger-une-batterie-lithium-ion-cccv/), il n’en reste pas moins qu’il n’y a aucun dispositif pour arrêter la charge, une fois l’accu chargé.
En fait, le risque serait de laisser son accu trop longtemps branché sur son alim, une fois chargé. Car petit à petit, l’accu commencerait à se surcharger, jusqu’à s’endommager (je te laisse imaginer les conséquences qui pourraient s’en suivre …).
Après, si tu surveilles la charge de A à Z, et que tu débranches ton accu une fois chargé (en présumant que celui-ci est bien équipé d’un BMS), alors tu peux en théorie te servir d’une telle alim, pour recharger ton accu !
En espérant avoir bien répondu à ta question 😉
@+
Jérôme.
Pour Jérôme
Je suis super fan de tes articles qui sont super travaillés techniquement et tu n’as rien à envier à un électronicien pro. Tu sais quand j’étais jeune j’ai fait comme toi « autodidacte » avec le savoir scolaire et je te trouve super calé. Voilà je te remercie de tout ce que tu nous donnes le temps, le travail etc.
Grand merci Jérôme & Jérôme
(Les visiteurs)
J’aime beaucoup plaisanter.
Voilà
Merci beaucoup !
En fait, de plus en plus, j’essaye de creuser aussi loin que possible et de faire un maximum de recherches, sur tous les sujets que je publie. Ceci afin de délivrer un maximum de qualité, et par la même, d’éviter au maximum les « bidouilles » (qui peuvent être risquées pour les débutants, qui n’ont pas forcément le niveau d’expérience suffisant pour cela, au début). Voilà tout 🙂
À bientôt, et merci encore à toi !
Jérôme.
Afin de filtrer au maximum les messages de type "spam" ou "inappropriés", chaque commentaire est soumis à modération, et validé manuellement. Du coup, il se peut que certains commentaires ne soient pas publiés, ou sinon, avec un peu de retard. Par ailleurs, j'ai malheureusement plus de messages à traiter que de temps pour y répondre ; c'est pourquoi je ne pourrais pas répondre à tout le monde. Désolé …